Chers étudiants, chères étudiantes,
Voici venu le temps pour vous de regarder résolument vers l’avant. La fin de session approche à grands pas et vous réalisez, peut-être, en cet instant qu’il vous sera impossible de livrer l’album dont vous rêviez au début de la session. Ce qu’il vous faut, maintenant, c’est vous consacrer le plus entièrement possible à la réalisation afin de respecter la date d’échéance qui ne saurait souffrir aucun retard.
Mais ne vous inquiétez pas. Vos professeurs adorés ont pensé à tout.
Ainsi, lorsque dans quelques décennies, vous travaillerez avec un éditeur à la publication de vos œuvres complètes, vous lui demanderez de mettre en exergue ce poème d’Alfred de Musset et tout rentrera dans l’ordre.
Au lecteur
Ce livre est toute ma jeunesse;
Je l’ai fait sans presque songer.
Il y paraît, je le confesse,
Et j’aurais pu le corriger.
Mais quand l’homme change sans cesse,
Au passé pourquoi rien changer ?
Va-t-en, pauvre oiseau passager;
Que Dieu te mène à ton adresse !
Qui que tu sois, qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu’en somme.
Mes premiers vers sont d’un enfant,
Les seconds d’un adolescent,
Les derniers à peine d’un homme.
Alfred de Musset
Œuvres complètes, Tome 1, édition de 1866
Inutile de nous remercier et Bon courage pour la deuxième moitié de la session !